Sur les genoux de Maman

Sur les genoux de maman1

 

        Michaël est assis sur les genoux de sa maman.
        En avant, en arrière, en avant, en arrière, ils se balancent.
        « Prenons la poupée », dit Michaël.
        Une seconde plus tard, Michaël et sa poupée sont sur les genoux de maman.
        En avant, en arrière, en avant, en arrière, ils se balancent.

 

Sur les genoux de maman2

        « Mon bateau s’ennuie tout seul », dit Michaël. « Prenons le bateau. »
        Michaël grimpe sur les genoux de maman avec son bateau d’un côté et sa poupée de l’autre.
        En avant, en arrière, en avant, en arrière, ils se balancent.
        « Je veux ma couverture d’élan », dit Michaël.

 

        Michaël enroule bien soigneusement sa couverture d’élan autour de son bateau et de sa poupée.
        En avant, en arrière, en avant, en arrière, ils se balancent sur les genoux de maman.
        « Toutou veut venir aussi », dit Michaël.

 

Sur les genoux de maman3

        Michaël, le bateau, la poupée et Toutou se blottissent tous ensemble sous la couverture d’élan et sur les genoux de maman.
        En avant, en arrière, en avant, en arrière, ils se balancent.
        « J’entends le bébé pleurer », dit maman.
        « Bébé aussi voudrait se balancer. »
        « Il n’y a plus de place », dit Michaël.
        « Voyons ça », dit maman.

 

        Michaël et le bébé se serrent fort contre maman. Le bateau, la poupée et Toutou sont dans les bras de Michaël, la couverture d’élan les enveloppe tous dans la même chaleur.
        En avant, en arrière, en avant, en arrière, ils se balancent.
        « C’est bon », dit Michaël.
        Sa maman le serre fort.
        « Tu sais, c’est amusant », murmure-t-elle, « il y a toujours de la place sur les genoux de maman. »

 

Sur les genoux de maman4

 

Ann Herbert Scott
Sur les genoux de maman
Paris, l’école des loisirs, 1992
Publicité