Aujourd’hui, Lola découvre sa nouvelle maison.
— On va habiter dans une maison vide, sans jouets ? demande-t-elle.
— Non, le camion va bientôt arriver, répondent Papa et Maman.
Lola se sent perdue. Même au petit coin, elle n’est pas très rassurée. Il y a de drôles d’ombres sur le papier peint.
Le camion arrive enfin.
— Qu’il est grand ! Notre maison doit être dedans. On va la mettre à la place de celle-ci ! s’écrie Lola.
Mais du camion sortent deux hamsters très costauds et des caisses, des caisses, des caisses, encore des caisses.
Lola veut aller dans sa nouvelle chambre.
Mais, pour y entrer, il faut traverser un long couloir tout sombre. Elle n’est pas rassurée du tout !
Alors, vite, elle court vers le salon.
— Maman, j’ai peur, prends-moi dans tes bras ! crie Lola.
Maman l’embrasse doucement, puis lui fait un câlin. Rien de mieux pour se sentir bien.
— C’est chez toi ici, dit Maman. Allez, va jouer toute seule, maintenant. J’ai beaucoup de travail.
« Jouer seule, c’est facile à dire », pense Lola. « Tous mes jouets sont encore dans des caisses. »
Lola trouve une meilleure idée. Elle va faire une surprise à Maman. Sans se faire voir, elle s’approche en rampant. Puis elle crie de toutes ses forces :
— Coucou, c’est moi ! Prends-moi dans tes bras !
— Lola ! Tu m’as fait peur ! Tu ne vois pas que je suis occupée ? lui dit Maman, fâchée.
Lola ne s’en fait pas. Elle a une autre idée. Elle court vers le garage et s’écrie :
— Papa ! Prends-moi dans tes bras !
— Lola, c’est impossible ! dit Papa. Mais, mets-toi sur la pointe des pieds. Je vais essayer de te donner un bisou sur le nez.
« Un bisou, c’est trop court ! » pense Lola. Courageuse, elle prend son élan et traverse le couloir en courant.
Enfin dans sa chambre, Lola serre son doudou contre elle.
— Tu as de la chance, lui murmure-t-elle. Toi, tu n’as pas peur : tu es dans mes bras !
Maintenant qu’elle est là, Lola ne veut pas s’ennuyer. C’est décidé : elle va ouvrir ses caisses toute seule.
Lola a réussi. Elle se sent forte d’y être arrivée.
« Papa et Maman seront fiers de moi », pense-t-elle.
— Maman, Papa, si on jouait ? s’écrie Lola.
— Oh non, Lola, répond Papa. Nous sommes vraiment trop fatigués.
— D’accord, je m’en vais, dit Lola. Vous n’êtes pas marrants du tout aujourd’hui !
Mais Lola ne part pas. Soudain, elle s’écrie :
— Ça doit vous faire bizarre aussi d’être dans une nouvelle maison. Ne bougez pas ! J’ai une idée : je vais vous aider !
— Et voilà : c’est moi qui vous prends dans mes bras, dit Lola. Vous vous sentez mieux maintenant ?