Il n’y a pas très longtemps, et pas si loin d’ici, Aziz rêvassait dans son oranger. Soudain, il entend un bruit, comme si l’on frappait fort dans la maison. Intrigué, il descend aussitôt de l’arbre.
— Que fais-tu donc, Baba ? demande Aziz.
— J’accroche les portraits ! marmonne son père, un clou entre les lèvres.
— Mais les portraits de qui ?
— Eh bien… de Raïd et de Dima ! répond Baba en enfonçant bien le clou dans le mur.
— Mais pourquoi donc ?
— Parce qu’il le faut, mon fiston, soupire Baba. Parce qu’il le faut…