
L’émouvante Etty Hillesum affirme, un an avant sa mort à Auschwitz :
« Quand on a une vie intérieure, peu importe, sans doute,
de quel côté des grilles du camp on se trouve.
J’ai déjà subi mille morts dans mille camps de concentration.
Tout m’est connu. Aucune information nouvelle ne m’angoisse plus.
D’une façon ou d’une autre je sais déjà tout.
Et pourtant, je trouve cette vie belle et riche de sens. À chaque instant.
Même si on ne nous laisse qu’une ruelle exiguë à arpenter,
Au-dessus d’elle il y aura toujours le ciel tout entier. »