Un grand jour de rien

 
Nous y étions.
Pour la deuxième fois.
Ma mère et moi dans la même maison de vacances.
La même forêt. Et la même pluie.
 
Chaque jour, ma mère écrivait en silence, et moi, je tuais des Martiens.
Plus exactement, je pressais un bouton pendant des heures, en pensant à mon père, à tout ce qu’il m’aurait montré dehors, avec son sourire émerveillé.
 
Encore une fois, ma mère grogna :
« Arrête avec ce jeu ! Tu vas de nouveau passer ta journée à ne rien faire ? »
Oui, voilà. Je ne voulais rien faire.
Rien, sauf tuer mes Martiens.