Homère à l’école des oiseaux

Homère à l'école des oiseaux1

 

     Homère est un petit garçon. Il est le trésor de ses parents. Et ses parents l’aiment tant qu’ils prennent grand soin de lui.
     Pour qu’Homère ne se perde pas, pour que les petites bêtes ne l’embêtent pas, ses parents l’accrochent sur le fil à linge, comme ça, en même temps, il prend l’air…
     Mais un jour, le vent se met à souffler, fort, si fort qu’Homère est emporté.
     Homère voyage, porté par le vent, il voit du paysage…
     Puis il atterrit, où ça ?
     Au beau milieu d’une école, une école pour les oiseaux.

 

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     « Toi, le nouveau », dit la maîtresse, « ne fais pas le zozo, et répète la leçon, comme tes petits camarades : Cui-cui, tchip-tchip, piou-piou ! »
     Mais Homère a beau faire de son mieux, aucun son ne sort de sa bouche.
     « Avec ce bidule dans ta bouche, tu n’y arriveras jamais ! » dit la maîtresse. Et plop ! elle retire la tétine d’Homère.
     Et ça change tout, en effet.
     « Cui-cui », dit Homère, « tchip-tchip, piou-piou ! »
     « Maintenant », dit la maîtresse, « nous allons apprendre à voler ! »
     Les oisillons sont tous excités, et Homère aussi.
     C’est difficile, mais chacun fait de son mieux pour battre de ses petites ailes, de ses petits bras.
     Chacun fait à sa manière…

 

Homère à l'école des oiseaux7

     « Félicitations ! dit la maîtresse, pour reprendre des forces, nous allons déjeuner. »
     Homère est ravi, depuis ce matin il s’est fait plein de copains, il a appris à faire cui-cui et maintenant il découvre qu’on peut manger les chenilles…
     Homère adore l’école !
     Mais voilà que l’arbre bouge, il tremble, il se secoue. Que se passe-t-il ?
     « C’est l’ours ! » crie la maîtresse, « sauvez-vous ! »
     Et flouf ! tous les oisillons s’envolent.
     Mais Homère a beau battre des bras, tortiller ses doigts… rien n’y fait, il ne s’envole pas !
     Homère voit s’approcher les grosses pattes de l’ours.
     « Envole-toi ! » crie la maîtresse.
     « Envole-toi ! » crient tous ses copains.

 

Homère à l'école des oiseaux8

     Alors Homère se balance, d’avant en arrière, et d’arrière en avant. Puis il se met à tournoyer, et tournoyer, si vite, si fort qu’à la fin il se décroche, et il s’envole !
     Et il s’envole si loin qu’il arrive, où ça ?
     Sur le toit de sa maison !
     « Papa-Maman ! » appelle Homère.
     « Oh, mon chéri », disent ses parents, « nous nous sommes tellement inquiétés, nous t’avons cherché partout. Dire que tu étais si près de nous ! »

 

Homère à l'école des oiseaux9

 

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