En se promenant dans les champs, près de la maison de ses grands-parents, Antoine fait une étrange découverte : un vieux bateau, en très mauvais état, échoué dans les hautes herbes. Antoine se rappelle avoir lu dans le journal de son grand-père que celui-ci avait, autrefois, possédé un bateau semblable.
Il comprend avec émotion que c’est le bateau de son grand-père.
— Quelle surprise ! Avoine, Pirouette, venez voir ! J’ai retrouvé le bateau du grand-père !
— Retournons-le pour voir s’il n’est pas abîmé. La coque a l’air en bon état.
— Ah, ah, ah ! Ce bateau est complètement pourri.
Antoine est déçu mais ne se décourage pas.
— Ce n’est pas grave, dit-il. Je l’aime et je réussirai à le réparer.
— Ne t’inquiète pas, répond Avoine, l’âne, je t’aiderai.
Les deux amis se mettent au travail : ils scient, rabotent, tapent, clouent.
Mais le bricolage est un sport dangereux.
— Aïe ! crie Avoine.
— Excuse-moi ! Ces planches sont si dures, dit Antoine à l’instant même où le marteau atterrit sur son doigt.
— Attends ! Je vais te donner un coup de patte.
— Merci ! Ça y est, nous avons fini.
— Il ne reste plus qu’à mettre le gouvernail.
— Et maintenant, la peinture !
— Voulez-vous nous aider maintenant ?
— Non merci ! Vous êtes vraiment trop dangereux, répondent en chœur la vache, la chèvre et le mouton en détalant à toutes jambes.
— Sauve qui peut ! chante le coq.
— Au secours ! Je suis coincé !
— J’arrive !
— Attrape ma main !
— C’est génial !
— Allez ! On fait le roulé-boulé.
— Maintenant on dirait deux épouvantails. Nous allons faire peur aux oiseaux !
Les deux amis éclatent de rire.
— Avoine ! Je crois que j’ai une bonne idée : commençons par labourer autour du bateau.
— Tu peux compter sur moi, répond Avoine, l’âne, fier de tirer la charrue.
— Ces graines brillent comme des étoiles au clair de lune.
— Avoine, tu crois que ça va marcher ?
— Regardez-les ! Ils sont toujours là. Cela fait deux semaines qu’ils attendent comme ça. Hi, hi, hi !
Un beau matin, à l’aube, une vague de vent soulève le bateau.
— Ça y est ! On a gagné !
— Avoine, tu crois que ça va marcher ?