L’amour sans paroles

De retour à la maison après un séjour de quatre jours à l’hôpital, je déclare avec
véhémence que je dois, telle une absolue nécessité, me laver les cheveux, tout de suite.
Ce n’est pas vraiment nécessaire, mais… Une salle de bain chaude et pleine de vapeur
me paraît l’endroit idéal pour me cacher de la peur qui étrangle mon coeur.

J’ai repoussé le moment inévitable tout le temps que je me suis déshabillée, puis encore un peu, le temps de plonger mon corps dans l’eau chaude savonneuse. Mais je ne peux plus le retarder.