Conte des trois oranges

 
     Il y avait un roi qui était malade. De plus en plus malade. Aucun médecin n’était capable de le guérir. Sa maladie était telle qu’il semblait devenir un morceau de bois sec. Lui qui aimait tant manger de bonnes choses, ne buvait plus qu’un peu d’eau ; lui qui aimait tant rire et raconter de belles histoires, se taisait tant et si bien que l’on croyait qu’il entrait dans un dernier sommeil.

     Il y avait dans le village un forgeron. Ce forgeron ne se contentait pas de modeler le fer et de construire des outils. Il s’intéressait à ce qui se passait dans la tête des hommes. Ayant appris la maladie du roi, il alla le trouver, lui disant que peut-être il trouverait le remède.
     — Pour vous guérir, dit-il finalement au roi, il vous faut manger trois oranges qui se trouvent maintenant sous la patte de l’ogre.
     Le roi l’écouta avec attention et aussitôt déclara :
     — Je donnerai la moitié de mon royaume à celui qui ira me chercher les trois oranges.

     Le roi avait trois fils : l’aîné avait vingt ans, le cadet dix-sept ans et le plus jeune quatorze. C’est l’aîné qui parla le premier.
     — Je veux aller en quête de ces trois oranges, dit-il. Me donnerez-vous l’autorisation ?
     Le roi accepta. Le garçon fit ses provisions pour un long voyage et partit fier et content.
     — À mon retour, se disait-il, j’aurai la moitié du royaume de mon père. L’autre moitié, je l’aurai après sa mort.
 

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