La colère du vent

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Fabien et ses parents sont partis faire du camping.
Fabien était très content… jusqu’au moment où le vent commença à faire des ravages.

 

Le vent était « furieux », comme disait son père. Et sa colère a fait voler la tente, les chaises, le réchaud à gaz, tout…
Fabien avait des larmes aux yeux.

 

— Pourquoi le vent a fait cela ? demanda-t-il à son père. Ce n’est pas juste !
— Le vent est en colère, explique son père.
— Le vent se met en colère aussi ? demande Fabien, stupéfait. Je croyais qu’il n’y avait que les gens qui se mettaient en colère.
— Il y a différents types de colère, explique sa mère. La colère des éléments de la nature est différente de celle des gens et des animaux. Quand on dit que le vent se met en colère, on veut dire que tout ce que les gens ont fait, et font encore, pour nuire à l’environnement, provoque des réactions dans la nature… Donc, le vent n’est pas coupable, même s’il réagit violemment. Les animaux non plus, ils suivent leurs instincts. Et, pourtant, tu sais qu’il y a des animaux très très gentils…
— C’est à dire qu’il n’y a que les gens qui se mettent en colère ?
— Exactement, dit son père. Car les gens sont capables de réfléchir et de voir que la colère fait du mal aux autres et, tout d’abord, à eux-mêmes !

 

Fabien pense un moment et dit :
— Alors, quand nous sommes en colère, nous devons tout d’abord réfléchir. Nous devons parler avec nos parents ou nos profs…
— Ou avec toi-même, Fabien ! ajoute sa mère. Parfois, moi aussi je me mets en colère…
— Et moi, c’est pareil, ajoute le père de Fabien. D’où l’importance de bien réfléchir avant de faire des bêtises ! Après, ce sera trop tard. Regarde ce que le vent a fait !

 

— Mais maintenant, allons tout ranger, suggère le père de Fabien. Qu’importe la colère du vent, elle ne gâchera pas nos vacances ! On continuera à s’amuser !

 

 

Elisabeth Zöller; Brigitte Kolloch
Ich Bin ganz schön wütend!
Hamburg, Verlag Heinrich Ellermann, 2006
(Traduction et adaptation)